30/04 Oval’minettes va jusqu’au bout (du monde)

Tournoi du Bout du Monde 30 avril – 1er Mai 2016

Organisé par les Féminines du Pays de Brest (FPDB)

Et c’est parti pour le week-end de Tournée Oval’minettes, en route pour le Tournoi du Bout du Monde. “Non mais c’est quoi le nom alors ? Tournée ou Tournoi ?” Cette question anodine, objet de débat pendant au moins 10 minutes, obtiendra pour résultat le nom officiel de “week-end” — on ne blague pas avec les mots ici. Donc, en route pour le Week-End Oval’minettes.
Et ça démarre assez chaotiquement :
– tout le monde arrivera-t-il à l’heure pour avoir le train ?
– Aura-t-on assez de nourriture ? Oui, pour au moins 3 semaines
– T’aurais pas composté les billets du retour au lieu de ceux de l’aller ?
– Mais pourquoi les gens ont tous piqué toutes nos places ?! Parce qu’on est dans la voiture 15 au lieu de la 20…

Une fois la voiture-bar investie, vêtues de nos plus belles tenues de bavaroises, conchitas, pirates et autres animaux à poils et plumes, nos organisatrices préférées nous donnent nos beaux cadeaux “Je n’enlèverai jamais ce bracelet de ma vie” et entame THE quizz qui nous tiendra éveillées, ou pas, jusqu’au bout du monde.
Des participantes cachées de Master chef se dévoilent : Morgane S et son gâteau au chocolat de l’espace, mais surtout les croissants à la cannelle. 4H28 de train, du bus et une marche dans la cambrousse, on découvre notre hôtel 4 étoiles. On est seules au camping, à croire que même la direction a déserté les lieux. Dépliage, montage éclairées à la lampe torche et vite dodo.

Le réveil est difficile, surtout qu’avec la canicule brestoise aucune n’a réussi à dormir avant l6h. Ça doit être la technique locale, dormir après le lever du soleil…On range tout et go pour un brunch qui nous tiendra bien (trop ?) au corps toute l’après-midi. Seule ombre au tableau  : Vous voulez un café ? Alors oui c’est ouvert, mais seulement quelques heures, et pile celles où les gens ne veulent pas de café.

Les organisateur viennent gentiment nous chercher, on arrive au club de Plouzané, nous sommes les premières arrivées et en plus les moins de 14 squattent les terrains. Du coup café, sieste au soleil puis, quand même, entraînement sur l’herbe, type de terrain que nous avions presque oublié en tant que “parisiennes”.

La dernière équipe arrive avec quasiment 2h de retard, message des arbitres, découverte de la taille gigantesque du terrain — on va jouer sur un vrai grand terrain de Sevens ! — et du fait que nos futures adversaires sont déjà pleines de préjugés contre nous “il faut bien parler pendant les matchs, ça c’est pour les parisiennes et leurs talons”, c’est bon, c’est parti pour le tournoi !

Match 1 : Oval’minettes vs Ploemeur (12-27)
PloemeurAllez, c’est un équipe reformée, avec des joueuses qui ne connaissent pas, ça va être du gâteau ! Ça c’est ce qu’on se dit, mais la réalité est tout autre, surtout avec une de leur joueuse, surement fille cachée d’Usain Bolt, qui surgit à l’aile gauche et file à l’essai.

Mais globalement le match démarre bien, et on apprécie cette nouvelle largeur de terrain pour faire fonctionner nos ailières. On y va à fond, un crochet, deux crochet et sprint de Marie sur la moitié de terrain restante qui va inscrire son premier essai. Marion viendra marquer le sien juste avant la mi-temps, amenant le score à 4-2 pour les bretonnes.

A la mi-temps on se rend compte de l’inconvénient du grand terrain auquel nous ne sommes pas habituées. Dans notre enthousiasme, on s’est déjà bien fatiguée. Allez, on repart en se disant « plus que 7 minutes », évitant de penser au 2 autres matchs.

Alice se prend un coup à la jambe, mais ouf ce n’est pas les ligaments (le stress ultime), par contre on est plus que 8, on ne déroge pas à la tradition du 1er match qui casse forcément quelqu’un. On sait qu’on ne tourne désormais plus qu’avec une remplaçante sur grand terrain, et que les autres matchs seront durs. On ne croit pas si bien dire.

Première pour nous, à la fin du match on transforme, et un magnifique drop de Momo L nous permet de transformer un de nos deux essais.

Match 2 : Oval’minettes vs Agro Rennes (0-25)
Alors que nous ne sommes plus que 8, on rencontre les jeunes rennaise du campus universitaires, celles qui nous prennent pour des parisiennes godiches. Autant dire que le match commence mauvais esprit
Mathilde n’est toujours pas sortie mais elle est infatigable, elle reste sur le terrain tant qu’on ne lui dit pas d’en sortir.

1ère mi-temps endormie, on se prend essai sur essai parce qu’on n’est pas vraiment présentes. La Bretagne, ça vous gagne, qu’ils disaient…Ouais, ben ils campaient pas par -8000°C ceux qui ont écrit ça à mon avis !
En face elles sont habituées à jouer àDSCF4674 15 et ça n’écarte pas trop. Par contre ça monte bien et ça cogne dur. Enfin, je vous dis ça, moi j’étais allongée dans l’herbe avec ma jambe en carafe, mais de loin ça avait l’air violent, dans les actions comme dans les mots — ça vannait salement de leur côté du terrain.

Le soutien tarde : les filles en face grattent mais Morgane S garde le ballon au sol. Pénalité pour les Agro. “Mais j’étais obligée, elle essayait de me piquer le ballon !” Ha ha. Dans les rucks, les rennaises sont de toute façon peu fair play.

Maïa se fait plaquer et reste à terre : et les filles d’en face sont formelles “j’ai vu son épaule vriller, c’était pas beau”. Mais notre marseillaise n’est pas en Afrique du Sud, elle, elle est bien là et ne craint pas la douleur, ce n’est rien. Par contre on pourrait lui remettre un césar d’interprétation féminine, dans la catégorie « meilleur cri d’agonie ».

Le match se termine sous un soleil de plomb, et sans essai pour nous, malgré de belles remontées de terrain, comme celle de Coralie.

Match 3 : Oval’minettes vs FPDB (5-42)
La tactique du boulet déstabilise la défense et crée des espaces mais les problèmes d’audition dûs au grand âge de Marie lui joueront des tours et la passe est faite sur l’aile à Coco… ah ben non en fait… à personne, elle était de l’autre côté…

On se marre bien sur le terrain. Les filles de Brest sont aussi douées sur le terrain que bon esprit en dehors. Ici on note de très belles défense de rucks — « Mais regardez comment se positionne Julie, c’est vraiment ça ! », nous démontre notre capitaine — et un jeu qui prend le temps de se poser tout en restant dynamique. On est fatiguées (épuisées ?) et on pense déjà aux crêpes qui nous attendent, mais on ne va quand même pas laisser le match se finir sans avoir marqué quelques points bien mérités.

Maïa récupère la balle et après une esquive de plaquage, sa course folle est lancée. La pente du terrain est en sa défaveur, la fatigue commence à tomber, un ralentissement se fait sentir. Mais on est toutes derrière et on crie comme jamais, c’est maintenant qu’il faut tout donner. Ses jambes se remettent à filer, elle ne touche plus le sol et le match se finira sur ce magnifique ballon aplati dans l’en-but !

Au passage, on augmente donc notre ratio à 3 essais par tournoi, encore une progression de +50% de notre performance 🙂

Coté transfo, elle ne passe pas, contrairement à 90% de celles des FPDB, mais bon, on est excusées vu qu’on ne s’entraîne jamais à en faire. Pour une première, 1 sur 3 c’est pas mal déjà !

Après matchs et soirée
Si on étaient crevées pour un autre match, on a retrouvé l’énergie nécessaire pour boire des bières, manger des crêpes et surtout faire un Ventriglisse par un – 1000°C ensoleillé. Ce week-end des grandes premières (1ère nuit sous la tente pour Morgane S, 1er essai de Maïa) continue avec la 1ère douche collective pour certaines d’entre nous — non, je n’ai pas de photos.

On installe nos paquetages dans des vestiaires douteux, en espérant : 1) qu’il ne fera pas trop froid 2) que le gardien du club, émoustillé de voir tant de filles et seul dépositaire des clés de notre « chambre », ne viendra pas toutes nous tuer dans la nuit.

Pour oublier cette perspective, on relance l’ambiance lors d’un concours inter-équipes de chansons très…raffinées (merci Marion). Le “diji” à la pointe de la musique actuelle, semble oublier que l’industrie musicale ne s’est pas arrêtée après les années 80. Il aura quand même fallu 2h pour en sortir, mais nous aurons finalement de la musique appropriées aux chorés sublimes de Madeline et Mathilde. Notre figure phare de la soirée : l’empilement humain. On fera sensation.

Sans oublier notre initiative de paquito, qui finalement sera la cause de nos plus grosses courbatures. Travail des bras et de gainage, on devrait le faire à l’entraînement tous les mercredis !

Match 4 (petite finale) : Oval’minettes vs Agro Rennes (0 – au moins 25)
La nuit, bien que moins humide, reste à qualifier de « glaciale ». Au réveil, on est un peu cassées, rassurées que Maïa ne se soit pas fait enlevée durant la nuit — c’était elle la plus près de la porte. Heureusement qu’on ne fait qu’on match, parce qu’au bout de 5 min d’entraînement il n’y a déjà plus personne.

En vertu du classement, on réaffronte Rennes pour la petite finale. Mais la soirée les a grandement adoucies, et elles sont moins odieuses que la veille, malgré l’énoooorme coquard de leur capitaine.

Mathilde qui récupère le ballon après qu’on ait écarté bien au bout et qui essaye de raffûter une fille qui fait 3 fois sa taille. Ça ne fonctionnera pas sur ce coup-là mais qui ne tente rien n’a rien (et qui dort sous la tente à Brest à froid)

On regrette les paquitos et les excès de la veille, et on se promet de se calmer sur les sucreries… tout en mangeant du brownie à la mi-temps.

On méchant plaquage envoie Morgane S sur le banc, avec la peur d’avoir abimé son genou fraichement opéré. Oval’minettes n’a donc plus de remplaçante et encore une bonne mi-temps à tenir. Même sans le costume, ça se bat comme des lionnes : On cours dans tous les sens, mais surtout derrière l’adversaire, qui domine quand même le jeu. Pâques, poulet teriyaki, nos techniques ne vont pas jusqu’au bout, et on encaisse sans réussir à renvoyer l’ascenseur.

DSCF4772Malgré la défaite (défaite encore à définir car d’après Anne de Bretagne, les derniers pourraient être premiers) nous restons bonnes joueuses, aidons à ranger, remballons nos affaires et bye bye Plouzané, club au symbole Canard (qui est un homme, on ne le répétera jamais assez). On repartira quand même avec un super lot de tapis de voiture, après qu’Agro Rennes aie laissé à Marie à contrecœur le prix du fair-play)

Retour tranquille, toujours dans la voiture-bar, et toujours avec autant de nourriture. On sent que le retour au boulot lundi va être difficile, mais week-end génial, à refaire vite ! Mais peut-être dans un pays plus chaud, cette fois 😀

Marie & Alice

PS : les photos du tournoi sont la page Facebook d’Oval’mines.

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