Tornade 2024 en Catalogne

Après avoir décollé pour Varsovie en 2022, puis Bruxelles l’an dernier, il est à nouveau venu le temps pour l’équipe masculine de s’exporter à l’étranger pour la traditionnelle TOURNÉE. D’où provient ce nom ? Quelle en est la réelle signification ? Bien qu’ostensiblement obscures, je vais tenter d’expliciter les raisons d’une telle appellation. 

« Rendez-vous vendredi 17 mai, dans un troquet miteux à proximité de la gare de Denfert, muni de vos crampons et d’une carte d’identité. » 

Olala ça part mal, certains nouveaux se demandent déjà dans quel navire ils embarquent. Assurément un navire qui ne prend pas l’eau : première tournée de bières. 

Quelques malins organisateurs (et oui, c’est également eux qui écrivent cette gazette) nous demandent de mettre les voiles : au lieu de sauter dans le RER B en direction de Saint Remy-Les-Chevreuse, ils nous tirent dans l’OrlyBus. « Bordel de Merde ! Mais on a même un carnet ! » : Bien que ressemblant plus à un cahier de vacances rédigé par l’ADAPEI70, tous les détails techniques de l’expédition y sont inscrits. Comme certains ne savent pas lire et que le menu ne propose pas d’illustrations, on leur explique comment mettre leurs chaussettes floquées, et les rassure en leur disant qu’encore une fois, ils ne devraient pas trop avoir à réfléchir.

Bref, on décolle pour Barcelone cette année, ville de Soleil bien connue pour sa plage et sa vie nocturne animée. Tout se passe sans le moindre accroc, et même TOM, probablement grâce à ses origines (ou son étymologie plutôt ?), parvient à passer le Check-in à l’heure cette année.

La tournée ça ressemble à ce moment, tu sais, lorsqu’on ton verre n’est pas encore fini qu’il est déjà plein : on jette les affaires à l’hôtel, on affûte quelques coupes de cheveux sur le rooftop en s’hydratant, et c’est parti pour faire un tour dans la ville. A peine partis que déjà certains s’arrêtent pour se glisser des tortillas en travers du cornet, avant de commencer les entrées. Au menu du soir : sangria, patatas bravas, j’te ressers un Pepsi Glace ? On dirait qu’un compagnon n’a plus de place pour les tapas, mais ça n’affecte en rien l’équipe, déjà sur les rails. La suite ? On vous la passe. Il y a des mots qui ne peuvent se lire dans ces lignes. Comme : Xupitos, Courti fart, Flamados, Diecisiete Cervezas, A qué piscina vas ?!

Le lendemain, il est beaucoup trop tôt lorsqu’on entend raisonner une douce voix dans le couloir « Debout tout le monde !!! Si on a pris nos crampons c’est pas queue pour faire du saute-mouton !!! » 

Et oui. C’est aussi ça la tournée : ce moment quand tu te regardes dans le miroir pour savoir si ta tête est encore là mais que tu t’en branles parce qu’on t’a pas demandé de la prendre dans ta valise … Tant mieux tu dois jouer au rugby dans 4 heures. Rendez-vous au Diamantico, pour se donner des forces avec un boquadillo au sushi. 

Match de rugby à 7 contre le FC Barcelone. C’est parfait puisqu’on à 7 joueurs qui ont les crocs (pas les sandales). Donc si t’es blessé, que t’as mal au boule ou que ton âme a quitté ton corps la nuit dernière : « On s’en fou ! On est là pour faire le spectacle ! Et si t’es pas content j’t’arrache ta haie ! Eh ! »

En face ce sont les jeunes du club, heureusement. Enfin non finalement… parce que les garçons ont la 20aine, qu’ils ont des cannes terribles et qu’ils sont frais ! Madre dios ! (dommage pour tous ceux qui ont compris qu’il y’aurait des glaçons et une vingtaine de canettes fraîches).

Malgré tout, notre équipe parvient à lever la tête et à regarder en direction de l’en-but plutôt qu’en direction de la buvette, ou d’on ne sait quel oiseau rare. Ça s’envoie fort, et ça distribue cartouches, chistera, passes après contact, mais surtout beaucoup de french-flair et du rêve : à tel point qu’on ne veut plus s’arrêter, on part pour une 3e mi-temps en mode barbarians avec échanges de joueurs alors que la foule grossit exponentiellement dans les gradins du stade.

Après une douche bien méritée pour certains, encore une bonne dose d’hydratation (fécho par là-bas), il est désormais l’heure de montrer nos capacités de chauffeurs de tribunes et non de bus pour la finale du championnat espakek : Moumou la reine des mouettes et autre sucrée Caroline auront probablement laissé une plus forte impression que les joueurs barcelonais sur le terrain…

Ensuite c’est rigolo parce que dans TOURNÉE, y’a Tour, comme dans « un tour d’horizon culturel aussi varié qu’intense », mais il y’a aussi « Nez ». (Ou quoi.)

En cette période d’évaluation annuelle, c’était donc l’occasion de découvrir de nouveaux horizons et de parfaire les compétences déjà acquises,

BOZO le clown devant sa salade César

Pour cela, direction la plage, qui reçoit son premier défilé OvalZlip. Le succès est immédiat, les têtes se tournent, la foule se masse autour de l’équipe, et plus particulièrement les barmans itinérants et leur alcool frelaté, pour qui le terme « NO » ne semble pas clair. Le cours se terminera sur une négociation des plus expéditives : « Ok, j’m’en fous de combien c’est, pour 20 balles tu lui mets du rose ». (et c’est ainsi que naquit Sean Paul Gaulthier, le seul rappeur/combattant de MMA en marinière)

En bons français souhaitant s’immerger dans la culture du pays, l’équipe se dirige alors vers la cave à vin, réservée pour une dégustation très collégiale de vin et de fromages locaux : c’est parti pour des vins qui tachent, accompagnés d’expertises approximatives et de commentaires aussi subtils qu’eux, et de fromages inconnus, qui font penser davantage à des croûtes de sel ou aux ongles de pieds de ma grand-mère

Quel est l’intérêt de porter un Slip ignifugé dans la Cockpit d’une formule 1. Les invectives fusent à travers la table et le restaurant entier se retourne. Certains réagiront même à pleins poumons … « Comme s’il ne faisait pas assez chaud sur le grand prix d’Australie cette année ! ».

C’est la fin du voyage, et cette fois l’organisation nous traîne dans l’avion pour rentrer au pays. On a beau dire, mais après cette retraite yoga parfaitement reposante on est tout de même content de rentrer à nos ménages respectifs.

On n’aura pas coupé les nouilles au sécateur (attention contrepèterie olala), mais on repart le cœur gonflé de ce sentiment d’appartenance à un groupe, à une équipe qui a des couilles, à Oval’Mines tout simplement. 

Merci à nos organisateurs. Vous avez mis la barre haut pour la tournée de l’année prochaine <3 

Auteurs : Julio et Nino <3

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *