Pour le grand retour du rugby amateur en compétition, Oval’Mines a fait forte impression au premier tournoi de touch à 7, qui s’est déroulé sous le signe du plaisir : après 7 mois sans jouer, l’essentiel était bien là !
Le tournoi : douce montée en puissance
Départ 9h, il faut avouer que ça pique pour un samedi matin. Malgré tout, la plupart des joueurs sont à l’heure – bien aidés par une application de chauffeurs VTC bien connue – et seuls quelques-uns manquent à l’appel. Nous avons de quoi faire une équipe complète pour démarrer le tournoi, un bon début. Ce sera à peine le cas de l’équipe en face pour le XV du Home (anciens de Polytech’Palaiseau) qui sera le premier adversaire des bleus et blancs. Cela ne les empêchera pas de gagner par deux essais à un. Les jeunes pousses de l’X gambadent sacrément vite et exploitent quelques failles défensives, notamment au ras des rucks. On se rend compte également que la journée va être longue : le touché à 7 sur grand terrain, ça pique sa race…
Le coach Xavier recadre ses troupes et leur donne les clés pour mieux défendre. Très tendu avant la finale de l’USAP, il ouvre une bière. La première d’une longue série.
Pour la deuxième rencontre de poule, Oval’Mines rencontre ses rivaux et amis : les Kudus, la seule autre équipe mixte du tournoi. Le match se solde sur un nul marqué par deux actions d’essai vendangées par les bleus et blancs. Des regrets pour plus tard ?
Et non ! Car le troisième match contre les blaireaux-vagins (je n’ai pas bien saisi le nom de l’équipe) sera la première victoire d’Oval’Mines, avec Brio (et surtout avec Balthazar) qui enverra l’équipe en quart de finale.
Les quarts et la demie seront l’apogée du tournoi avec des victoires successives contre les Pintamaury puis les fameux Happy Ours. Le premier sera très serré tandis que le second sera une vraie phase finale avec une petite bagarre des familles : sur un appui intérieur, Tom craque et plaque son adversaire, qui essaye de lui coller un marron. Les remplaçants sont jaloux et participent au pugilat. La tension monte. On sent bien que le 33-0 du 24 octobre 2020 n’a pas été digéré. Les retrouvailles en championnat risquent d’être épicées…
Et voilà Oval’Mines en finale ! Qui l’eut cru ? Et pourtant c’est sans équivoque. Ils retrouveront leurs premiers adversaires : les facteurs X du Home. On comprend vite que la différence d’âge fait la différence : les jeunes ont plus de gaz que les vieux. À la mi-temps, le tableau d’affichage indique 4-0 pour les adversaires. Le coach Xavier est énervé (et rond comme une queue de pelle aussi), mais les joueurs reprennent la partie en main et gagnent la deuxième mi-temps 2-1 avec notamment un magnifique essai de Lulu en filou (et non en Philou), acclamée par tous les supporters.
La victoire n’est pas là mais l’essentiel est ailleurs : que c’est bon de retrouver les terrains en compétition, cette ambiance rugby autour d’un barbecue avec toutes les équipes, les jambes qui font mal… Et le traditionnel apéro d’après-match. On en redemande !
Le(s) joueur(s) : les renforts du PUC font la différence
Il faut avouer que la journée n’aurait pas forcément été la même sans les facteurs X du PUC : Balthazar et Hugo. Leur présence a fait la différence sur une infinité de tchik-tchak redoutables. Il faut dire que les deux étaient en pleine forme pour les matchs : à la sieste entre chaque partie, ils ont bien récupéré.
L’action du tournoi : 47 secondes pour une demie
Nous jouons la dernière action du quart de finale contre Pintamaury. Le score est à égalité, Oval’Mines demande la victoire en raison de la mixité de l’équipe. Or, la règle de l’avantage à l’équipe mixte ne s’appliquait qu’en poule, l’arbitre annonce donc des prolongations en mort subite, à 6 contre 6. Deux minutes plus tard, puis toutes les minutes, l’arbitre retirera un joueur dans chaque camp. Autant dire que personne n’a envie de jouer ces prolongations, et tout particulièrement Balthazar qui veut retourner faire la sieste. C’est ainsi qu’il crucifie son adversaire après seulement 47 secondes de jeu, sur un nouveau tchik-tchak des familles. Oval’Mines se tape la pinte, et les adversaires sont libres d’aller en boire une, leur tournoi terminé.
La décla : « Par-dessus l’étang, soudain j’ai vu passer les oies sauvages »
On ne mentionnera pas le « Xavier, ferme ta gueule » de la mi-temps de la finale (Xavier qui, par ailleurs, a parfaitement coaché l’ensemble du tournoi, mais dont le degré d’alcoolémie a fait baisser la performance d’analyse : il faut dire qu’il ne voyait plus ce qui se passait sur le terrain), mais bien l’ensemble des équipes qui chante en chœur le chasseur de Michel Delpech. Car c’est aussi ça le rugby : ennemis sur le terrain, amis au comptoir. Une belle communion pour cette reprise du rugby.
Merci aux Youkies pour les photos et à tous ceux qui ont participé à l’organisation !
Ecrit par Maxime (aka Bouliche)